Ce ver est tellement abondant dans certaines zones, que nombre de pêcheurs ne font aucun effort pour essayer de le conserver plusieurs jours. Pourtant bêcher n'est pas toujours une partie de plaisir. En outre, chaque ver ramassé doit servir pour la pêche, car il est navrant de voir quelqu'un jeter des appâts, surtout lorsqu'il n'a prit aucune précaution pour les conserver.
Les arénicoles sont communes partout en manche et en Atantique. On trouve assez facilement les deux variétés, mais l'une d'entre elles est nettement meilleure pour la pêche. On trouve dans des biotopes différents et elles ont des coloris qui permettent de les indentifier au premier coup d'oeil. La noire se trouve dans des vases plus ou moins vasards. La rouge est surtout localisée sur les zones où il y a plus de vase que de sable, le plus souvent sur un secteur où arrive un cours d'eau. Le substrat et l'eau douce font que l'arénicole rouge ne vaut pas grand chose, elle tient mal sur l'hameçon et elle ne se conserve pas longtemps.
La noire se ramasse en s'aidant d'une fourche-bêche. Les vers sont placés dans un seau d'eau en éliminant tout de suite ceux qui sont coupés.
Lorsque l'on a trouvé assez d'arénicoles, on vide l'eau du seau, puis on le remplit d'eau de mer propre et fraîche. Ensuite, on lave soigneusement les vers, un par un, afin qu'ils soient propres. On peut ôter les queues des arénicoles qui sont, le plus souvent, remplies de sable.
Pour une utilisation dans les 24 heures, on garde les arénicoles dans le seau en renouvellant l'eau fréquemment. Si le temps est chaud, au lieu d'eau de mer, on remplit le récipient à moitié de sable humide, mais surtout pas celui du haut de la plage qui est trop fin, le même que celui où vivent les arénicoles.
Pour une utilisation sur quelques jours, on essuie les vers avec du papier absorbant, puis on les place par douzaines dans du papier journal. On confectionne des sachets que l'on attache avec une ficelle ou un élastique. Les paquets confectionnés prennent place dans un endroit frais, une cave par exemple ou dans le bac à légumes du frigidaire, lorsque l'on a une épouse conciliante ! Pour ne pas casser la chaîne de la fraîcheur, les paquets se transportent sur le secteur de pêche dans une glacière.
pour une utilisation très différée, quelques semaine à quelques mois. On ébrode les arénicoles, une par une, en incisant les têtes, afin de sortir, en partant des queues vers les têtes, les viscères et les liquides qui emplissent les corps. Les peaux sont soigneusement séchées dans de l'essuie-tout, puis placées dans un petit récipient en plastique pourvu dans couvercle. On place 20 à 30 peaux par récipient, puis on ajoute une bonne quantité de sel fin, avant de mettre les emballages au congélateur. Le sel raffermit les vers vidés et de ce fait, ils tiennent mieux sur les hameçons.
Les arénicoles non éviscérées se mettent sur les hameçons, des têtes vers la queues, en s'aidant d'une aiguille à ver. On place de 4 à 5 vers par hameçon et cela fait une bonne bouchée pour un bar, une royale, un griset et nombre d'autres poissons, dont les soles et les plies.
LE CRABE VERT
Le crabe vert Pour grandir, les crustacés, dont les crabes doivent changer de carapaces, une fois par an pour certains, plusieurs fois dans l'année pour d'autres. Les crustacés profitent de cette mue pour se reproduire. Comme ils sont vulnérables mous, autant parce que leur protection est tendre, que parce que cet état les rend patauds et peu rapides, ils se cachent. Afin que leurs congénères mâles sachent qu'il y a, à peu de distance, une femelle disponible, cette dernière secréte des hormones odorantes. Malheureusement pour les crabes vers, certains poissons, dont les bars, les morues, les vieilles, les daurades et les congres identifient aussi ces odeurs et ils n'ont aucun mal à denicher un crabe mou, même bien caché dans un paquet de goémon. On distingue trois types de crabes verts comme appâts, le dur, facile à trouver, le mou, facile à reconnaître, mais plus dur à dénicher et le must, le crabe franc ou patraque. Pourquoi ce crabe est meilleur pour la pêche que les autres ? Tout simplement parce qu'il n'a pas encore perdu son ancienne carapace, donc il tient mieux sur l'hameçon. En prime, il a les odeurs caractèristiques d'appel. Comment trouver ce crabe ? Pas la peine à s'évertuer à tourner des tonnes de rochers, ni à fouiller dans des champs d'algues, pour dénicher les crabes francs, il suffit de retourner les plus gros crabes verts, ceux qui ont une attitude belliqueuse, qui fuient en montrant leurs pinces à qui s'en approche. Souvent sous ce crabe enragé, d'où son autre nom, se tient un autre crabe. Le porteur et la portée attendent le moment opportun, la chûte de la carapace de cette dernière, pour copuler. Pour être certain que l'on a affaire à un crabe franc, un rapide examen du < sujet > permet d'en avoir le coeur net. D'abord en soulevant délicatement l'arrière de la carapace, si le crabe est patraque, l'autre coquille apparaît en-dessous. Autre diagnostic possible, il suffit d'arracher délicatement les extrémités des pinces, si d'autres de couleur rougeâtre apparaîssent en dessous, indiscutablement, nous avons affaire à un franc. L'état de mou ou de franc, ne dure pas très longtemps. Tout dépend de la chaleur mais le plus souvent, ces deux stades n''excèdent pas 48 heures. Y a t'il des périodes où les crabes mous ou francs ont plus de succès auprès des poissons ? Pour la plupart des espèces, il n'y a pas de mois précis, par contre les bars les préfèrent en mai, juin, septembre et octobre. Y a t'il des présentations différentes suivant les secteurs ? Tout à fait, on ne présente pas un crabe de la même façon sur une plage qu'en estuaire. Sur une plage, le plus simple, mais aussi le plus prenant consiste à arracher toutes les pinces du crabe mou, à l'enfiler sur un hameçon unique assez grand et de ligaturer le tout avec de l'élastique à appât. Ls bars cherchent leurs proies en petits groupes, le museau collé au fond, la concurrence est telle dans les agrégats que le premier qui trouve un crabe, même ficelé grossierement, l'avale sans autre forme de procès. En estuaire, les bars sont plus méfiants et il est important qu'un crabe mou captif garde une apparence naturelle. En journée, il vaut mieux éviter de le brèler avec de l'élastique à appât et pour ne pas qu'il se décroche sur le lancer, utiliser les montages de type Wishbone.